L’Église catholique face aux États et la liberté religieuse
DOI:
https://doi.org/10.15633/ps.2291Słowa kluczowe:
Église, États, liberté religieuse, Concordats, Dignitatis HumanaeAbstrakt
Les rapports du pouvoir spirituel de l’Église et du pouvoir temporel des Princes et des États furent toujours tendus. Notre article distingue six étapes dans l’histoire de ces rapports, que nous schématisons à l’aide de six graphiques. En 494, une lettre du pape Gélase Ier exprime un bel équilibre, tandis qu’une bulle de Boniface VIII en 1302 affirme l’autorité romaine dans toute sa splendeur. Bellarmin tente un nouvel équilibre en 1590. Tout bascule avec la Révolution française qui supprimait la référence commune à Dieu. Le Concordat français de 1801 inclut un article sans précédent dans l’histoire, puisque le pape demande à tous les évêques français en poste de démissionner. C’est Léon XIII qui renouvellera la formule gélasienne des deux pouvoirs en jetant les bases de la doctrine des ‘deux sociétés parfaites’, l’Église et l’État. Les accords du Latran, conclus entre Pie XI et Mussolini en 1929, constituent l’un des sommets de toute l’histoire concordataire, en créant l’État de la Cité du Vatican. Le concile Vatican II avec sa Déclaration Dignitatis humanae sur la liberté religieuse (1965) opéra un changement radical et le renversement pacifique des régimes communistes en Europe centrale et orientale dans les années 1989–1990 provoqua une révolution copernicienne dans le droit des religions jusque là en vigueur dans ces pays. Depuis les années 1960, on observe que les Concordats, bien plus nombreux qu’auparavant, sont conclus dans un climat de plus grande sérénité.Bibliografia
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